Aujourd’hui, le numérique est accusé de nombreux maux : sédentarité, diffusion de contenus tendancieux et autres fake news, etc. C’est oublier qu’il constitue un formidable outil éducatif. Nomad Education, par exemple, est une EdTech ayant choisi d’utiliser le numérique pour aider les jeunes à s’élever en réussissant leur parcours scolaire. Écoutons Cécilia Moussut, sa directrice des relations extérieures, nous parler de la « mission » que s’est fixée Nomad Education.
Cécilia Moussut, directrice des relations extérieures de Nomad Éducation, travaille pour cette EdTech depuis ses tout débuts. Il y a douze ans, elle suit les deux co-fondateurs de Nomad Éducation, Caroline Maitrot et François Firmin). Tous trois viennent de Studyrama, entreprise organisant des salons étudiants depuis maintenant 30 ans, sur toute la France.
Dès le début de sa carrière, Cécilia est donc plongée dans l’environnement éducatif et scolaire. En 2011, Caroline et François ont l’intuition qu’une révolution est sur le point de se produire dans le secteur de l’éducation numérique. Les smartphones se généralisent… Ils ont l’idée d’en faire un objet utile pour l’éducation des jeunes.
2011 : l’éducation fait sa révolution numérique
À l’époque, Cécilia est déjà directrice des relations extérieures de Studyrama. « Je m’occupais des relations publiques, des médias, de la presse, ou encore de lobbying institutionnel. J’ai continué dans cette voie avec Nomad Éducation. Nous avons commencé par faire des applications mobiles de révision du bac ».
Immédiatement, le succès est au rendez-vous. Les jeunes sont demandeurs de ce type d’applications mobiles. À l’heure actuelle, ils sont même 95% à avoir recours à ce type de solutions pratiques, ludiques et intuitives. « Nous sommes tout de suite entrés dans le top 5 des propositions de Google Play ou AppStore associées avec les mots-clés : « révision bac », « révision BTS » ou encore « révision collège ».
Une intuition venue de Suède
En outre, c’est durant cette période que Caroline Maitrot s’expatrie en Suède pendant deux ans. Sur place, elle constate que les écoles ont largement recours au numérique. Ses enfants scolarisés en Suède disposent déjà de tablettes, dès la maternelle. Il s’agit d’outils extraordinairement ludiques, qui plaisent aux enfants.
Caroline ne peut que constater le retard de la France en matière de numérique éducatif. Avec François Firmin, elle quitte alors Studyrama. Elle a envie de monter un projet autour du bac, évènement phare dans la vie scolaire des jeunes. « Ce diplôme, tout le monde veut l’avoir. Les parents sont prêts à mettre le paquet pour que leurs enfants le passent avec succès. Les révisions son donc un enjeu de taille pour toute la famille ».
Nomad Éducation : un contenu gratuit
Par ailleurs, les co-fondateurs de Nomad Éducation sont conscients que tout le monde n’est pas logé à la même enseigne en matière de scolarité. Certaines jeunes rencontrent des difficultés. En outre, leurs parents n’ont pas toujours les moyens de leur payer des cours de soutien scolaire ou bien même des anales. C’est à ce niveau que Nomad Éducation intervient, en proposant un format applicatif gratuit de révision du bac.
Ainsi, mettons-nous à la place d’un élève de seconde générale cherchant à réviser grâce à une appli. Il télécharge Nomad Éducation. Dans le profiling qu’il doit remplir, il renseigne le type d’études qu’il suit. Comme le note Cécilia, « nous disposons de données qualitatives. Le jeune en train de réviser va donner des informations exactes sur son niveau, car il veut bénéficier du niveau correspondant à sa classe ».
À partir de là, il accède à toutes les matières ainsi que tous les chapitres de son programme scolaire. « Nous suivons en effet le programme scolaire officiel de l’Éducation Nationale. Notre contenu est rédigé par une équipe de 400 profs de l’Éducation Nationale. En interne, nous avons également un service éditorial qui enrichit et réactualise nos contenus en permanence. En effet, les programmes changent constamment, comme le montre la toute dernière réforme du bac en 2021, ayant introduit de nouvelles spécialités ». Cette année, les DUT ont évolué en devenant des BUT (Bachelor Universitaire Technologique). L’appli a donc été mise à jour en conséquence.
À lire également : Nomad Éducation : une application éducative à mission sociale (Cécilia Moussut) (2/2).
Le modèle économique « traditionnel » de Nomad Éducation
Puisque les jeunes utilisent gratuitement l’appli Nomad Éducation, ce sont les établissements d’enseignement supérieur, mais aussi les acteurs de l’orientation et de la vie étudiante qui financent son modèle. Ils diffusent ainsi de la publicité sur l’appli. Par exemple, une grande école fait la promotion de son MBA, Bachelor ou autre. En outre, les campagnes ministérielles destinées à sensibiliser les jeunes sur des thématiques particulières se multiplient. Il en est ainsi avec le SNU (Service National Universel) ou encore Santé Publique France, dont les campagnes ciblent la santé mentale des jeunes.
Cécilia l’avoue bien volontiers : « nous fonctionnons selon un modèle économique à l’ancienne. Nous ne courons pas derrière les business angels et leurs levées de fonds ». Les fondateurs sont ainsi en mesure de rester maîtres de l’entreprise et de leur stratégie.
Nomad Éducation veut donner un accès à l’éducation, pour tous. Elle se focalise par conséquent sur la qualité et la gratuité de ses contenus. Selon Cécilia, « l’entreprise s’autofinance en faisant des bénéfices. Cependant, nous réinjectons ces derniers dans le développement de la société. Contrairement à Nomad Éducation, d’autres EdTechs recherchent les subventions publiques ».
Nomad Éducation : pas de business angel, mais des bénéfices !
L’entreprise de Cécilia a choisi une voie différente. « Nous nous adressons directement aux jeunes, de façon à répondre à leurs attentes. Certes, nous travaillons avec l’environnement public, mais n’en attendons aucune aide ni subvention. Nous avons vite réalisé que si nous comptions sur des soutiens publics, notre projet ne serait pas viable. Nous nous sommes donc tournés vers un autre modèle, celui de Studyrama, en tant que modèle pérenne ».
Nomad Éducation fonctionne par conséquent selon un modèle économique solide et éprouvé. « Nous ne faisons pas de levée de fonds, reconnaît Cécilia. Mais nous faisons des bénéfices ».
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