C’est dans les années 2000 qu’Anthony Ginter fait l’acquisition d’un procédé suisse d’électrolyse ajoutant des propriétés particulières à l’eau, donnant ainsi naissance au concept Weo. Il commence par utiliser cette eau sans additif chimique pour le nettoyage des fruits et légumes. Il la propose ensuite à des fermiers pour abreuver leurs bêtes. Ces derniers s’aperçoivent que la santé de leur cheptel s’améliore. À présent, Anthony aborde le bien-être humain, persuadé que si l’eau est bonne pour les animaux, elle le sera aussi pour les femmes et les hommes. Récit d’une aventure entrepreneuriale, par l’intéressé lui-même.
Issu d’une école de commerce, Anthony Ginter n’est pas biologiste lui-même, certes. Cependant, il a travaillé avec un si grand nombre de biologistes et autres scientifiques de haut niveau qu’il a développé une compréhension approfondie de certaines problématiques de santé.
La conviction à l’origine de son entreprise Weo s’est construite au fil du temps. C’est dans les années 2000 qu’il rencontre un groupe de chercheurs suisses ayant travaillé sur les matériaux composant la technologie Weo. « Ces chercheurs suisses voulaient révolutionner l’électrolyse, dont le principe est assez simple au départ. Les électrodes que nous utilisons sont composées de silicium et de diamant. Ces matériaux permettent d’agir sur la molécule d’eau en lui donnant des propriétés particulières ».
Plus qu’une intuition : une conviction
Dans un premier temps, il utilise cette technologie pour nettoyer les fruits et légumes, arroser des plants de fruits et légumes ou encore abreuver les animaux de la ferme. « En voyant les effets bénéfiques de notre eau, la question de la santé humaine a fini par se poser ».
D’essais en recherches, il devient convaincu que sa technologie apporte à l’eau des propriétés thérapeutiques, inconnues jusqu’à aujourd’hui. « Nous avons voulu étendre le champ de nos applications : des plantes aux animaux, puis aux êtres humains. D’autres secteurs, même, pourraient en bénéficier, comme la cosmétique. Cette conviction s’est affirmée au fur et à mesure des études scientifiques que nous avons menées. Notre produit est à présent vendu comme un produit wellness. La bouteille Weo arrive ainsi en France à partir de septembre. Au-delà, nous menons des recherches sur ses propriétés thérapeutiques ».
Anthony a consigné les résultats de telles recherches au sein d’une data room à disposition de ses actionnaires. « Cet espace virtuel donne accès à la soixantaine d’études que nous avons menées : descriptions des programmes, conclusions, etc. ». Anthony documente ainsi soigneusement les propriétés scientifiquement démontrées de son eau.
Focus sur l’eau Weo et ses propriétés
Au départ, Weo s’appuie sur une technologie agissant sur une molécule finalement assez peu étudiée. « Nous avons appris à nettoyer l’eau, à la dépolluer ou à la désinfecter. Mais très peu de choses ont été faites pour améliorer ses principes actifs sur la santé. La question se pose alors : pourquoi ? »
Chacune de nos cellules se compose d’ADN, de protéines, sels, etc., certes. Mais elles sont surtout composées d’eau, à 99%. Weo est la première entreprise à s’intéresser à la partie aqueuse de nos cellules. D’ici quelques années, d’autres entreprises se seront aussi rendu compte de l’intérêt d’une telle démarche. « Nombre des maladies qui nous touchent proviennent de l’eau que nous consommons. Nous avons produit des aliments pour les animaux, en en contrôlant la composition de manière très précise (oligoéléments, vitamines, protéines, etc.). Il en est de même pour les fertilisants accélérant la croissance des plantes. Par contraste, l’eau dont nous abreuvons plantes et animaux provient simplement du puits. Elle passe au mieux par un filtre, rarement entretenu, soit dit en passant ».
Or, si une vache mange 20 kg de nourriture solide, elle ne boit pas moins de 80 à 120 litres d’eau par jour. Or, rappelle Anthony, il n’y a pas un seul industriel au monde produisant du lait qui s’intéresse à ce que les vaches boivent. Alors que le lait est très majoritairement composé d’eau. Pour notre part, en nous intéressant à ce sujet, nous sommes en train d’ouvrir de nouvelles perspectives. Cela va du renforcement de notre système immunitaire au traitement de maladies graves.
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Le modèle économique de Weo
Le projet d’entreprise d’Anthony remonte à il y a quinze ans. « Après avoir revendu ma première entreprise, j’ai réinvesti la plus grande partie du produit de cette vente dans le projet Weo. Il y a deux ans, j’ai ouvert mon capital à des entrepreneurs français et européens. J’ai personnellement investi 4,5 millions d’euros, mes investisseurs ayant mis sur la table 15 millions. C’est grâce à cet argent que Weo a pu se développer ».
À présent, Weo propose deux solutions : d’une part, sa bouteille d’eau pour la consommation humaine et, d’autre part, un produit à l’attention des exploitations agricoles. Aujourd’hui, la bouteille Weo est distribuée simplement en s’appuyant sur le bouche à oreille, les utilisateurs faisant remonter leur expérience, sur le site web de l’entreprise notamment. Par ailleurs, Weo vise le marché des fermiers, majoritairement aux USA. « Nous sommes en train de signer nos premiers contrats avec les plus gros producteurs de porc, de poulet et de bœuf américains. Nous avons pu remporter ces marchés grâce aux expérimentations menées avec eux pendant plusieurs années. Ces dernières ont démontré les bénéfices sur la production de lait, sur la baisse de la mortalité des veaux, sur l’accroissement des rendements, etc. »
La grande force de la technologie Weo réside dans la variabilité de ses dimensions. Au sein de la bouteille, le process de transformation ne dure que trente secondes, grâce à des électrodes embarquées de taille réduite. Pour les besoins d’une ferme comptant plusieurs centaines de têtes de bétail, le dispositif est tout simplement plus grand. « Nous ne sommes pas limités dans l’échelle de déploiement de notre solution. Ainsi, Weo travaille avec des exploitations comptant 25.000 poulets ».
Weo séduit Korelya, le fonds d’investissement de Fleur Pellerin et d’Antoine Dresch
Parmi les fonds ayant accordé leur confiance à Weo, Anthony cite Korelya, le fonds d’investissement de Fleur Pellerin et d’Antoine Dresch. « L’expérience avec Korelya a été très constructive. Korelya n’est pas un fonds qui investit habituellement dans des entreprises encore en phase de développement comme Weo. Fleur et Antoine ont été séduits par les capacités de notre technologie, confirmées par l’audit auquel ils nous ont soumis pendant un an. Ils ont finalement considéré qu’ils se trouvaient face à une technologie aboutie, complètement innovante ».Pour Anthony, avoir emporté la décision d’investissement de Korelya constitue une incroyable validation de son projet. « Ils nous ont dit la choses suivante : ‘On ne rencontre pas tous les jours une technologie capable d’impacter en profondeur plusieurs secteurs, de l’agro-alimentaire, au wellness, jusqu’à la cosmétique !’ ».
Selon Anthony, il s’agit d’un partenariat fort, avec des acteurs reconnus. Grâce à son actionnariat asiatique et coréen, Korelya facilitera le développement de Weo en Asie, en plus des États-Unis et de l’Europe (France) où l’entreprise est déjà présente.
L’eau Weo : entre produit bien-être et produit thérapeutique
Anthony nous décrit les effets de l’eau Weo sur son propre organisme, car il la boit depuis sept ans. « L’eau m’aide à conserver une certaine jeunesse, si bien que je ne rends pas souvent visite à mon médecin. Le fait de boire cette eau change beaucoup de choses. Sans que je m’en rende compte : ses effets sont très doux, car il s’agit d’un remède naturel ».
Ainsi, l’eau Weo a des propriétés antiinflammatoires et elle renforce l’immunité. « Pour ma part, j’ai certaines faiblesses aux niveaux de la digestion, de l’énergie ou du sommeil. Aujourd’hui, je constate que l’eau m’aide de ces points de vue et que ses effets sont stables. De la même façon, elle pourra aider d’autres personnes atteintes de surpoids, de douleurs chroniques, etc. » L’eau Weo, que nous avons nous-même pu tester, a un goût « normal ». Elle apporte simplement une sensation de légèreté. Elle est plate, les petites bulles qui se forment lors de l’électrolyse s’envolant aussitôt.
Au-delà du bien-être, Weo travaille avec des laboratoires tels que le CNRS ou l’Inserm pour observer les vertus de son eau sur le cancer du sein, le diabète, les maladies dues au vieillissement ou encore celles de la peau. « Par conséquent, notre but à long terme consiste à incorporer notre eau à des protocoles véritablement thérapeutiques ».
Maintenir la qualité des réserves d’eau douce
Enfin, Weo protège la qualité de l’eau de façon plus globale. L’eau qu’elle processe n’abîme pas les sols, ni les rivières quand elle est rejetée dans l’environnement. Elle ne crée donc aucune pollution. Dans le cycle de l’eau, Weo n’a absolument aucun impact délétère sur la planète.
C’est une des raisons pour lesquelles Weo s’inscrit dans le projet One Health promu par les Nations Unies depuis le début des années 2000. One Health considère qu’il est impossible de séparer la santé humaine de la santé des plantes ou des animaux. « Nous partageons tous le même habitat, au sens large. L’Homme et les entreprises doivent donc respecter la santé des écosystèmes. Or, nous sommes impliqués dans la santé des plantes, celle des animaux et, de plus en plus, des humains. Weo s’engage donc pour la préservation de la santé globale des écosystèmes ».
Anthony Ginter, fondateur de la healthtech Weo, est à l’origine d’une eau wellness. Il nous en présente les effets… étonnants ! Photo : (c) Weo. Vidéo : (c) LaTDI.
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