Depuis 2020, Fiona et José poursuivent leur projet dans le secteur de la restauration de meubles avec constance et détermination. Avec Manos Dhada, atelier qu’ils ont fondé du côté de Puzol, près de Valence, en Espagne, ils s’alignent sur les principes de l’économie circulaire et de l’upcycling en donnant une seconde vie aux meubles anciens. Ils reviennent pour nous sur leur histoire récente et la vision qui les anime…
C’est en 2020 que Fiona et José fondent leur entreprise Manos Dhada (doigts de fée) de restauration de meubles à Puzol, près de Valence, en Espagne. Attirée par le travail du bois depuis sa plus tendre enfance, Fiona se lance dans la restauration de meubles après une formation auprès de l’école Gaia à Valence. Passionnée par les activités artistiques, elle a également suivi des études en architecture d’intérieur.
Après sa rencontre avec José, Fiona installe leur atelier dans un ancien garage. Elle se concentre sur la partie artistique ainsi que la gestion de sa communauté, via les réseaux sociaux. Quant à José, il s’occupe de la partie technique, financière et logistique de l’entreprise. Il gère ainsi le site web, le référencement et l’analyse des données générées par le site web de Manos Dhada.
Une inspiration familiale liée à des préoccupations environnementales
À l’origine, Fiona s’inspire de l’exemple de son grand-père, qui passe tout son temps libre dans son atelier. Guidée en outre par des préoccupations environnementales, elle milite pour le réemploi des meubles anciens. Pour ce faire, elle s’appuie sur leur robustesse et leur durabilité. « À ma façon, nous dit-elle, je contribue à la lutte contre le gaspillage de matériaux en donnant une deuxième vie aux meubles anciens ».
D’un point de vue concret, ses clients la contactent généralement via WhatsApp. Une fois le premier contact établi, Fiona évalue les projets de ses clients en fonction de leurs photos. Puis elle leur envoie rapidement un devis provisoire. Elle y détaille les différentes étapes de la restauration en fonction du résultat qu’on lui demande. Ponçage, apprêt, peinture, etc. : la restauration de meubles peut parfois prendre plusieurs semaines.
Le style ‘shabby chic’ de Manos Dhada
Fiona inscrit son style de restauration dans le courant « shabby chic ». Elle ajoute ainsi une touche bohème aux meubles de ses clients. En outre, elle accorde beaucoup d’attention aux détails. Son style signature consiste en l’ajout de certains motifs cabalistiques cachés. Ce qui surprend et ravit ses clients. En plus de la restauration, Manos Dhada propose des sessions de formation. Durant ces dernières, Fiona invite ses étudiant(e)s à s’exercer en rénovant leurs propres meubles.
Fiona et José utilisent Internet pour se faire connaître, en postant des photos de leur travail sur les réseaux sociaux. Ainsi, leurs montages photos avant/après mettant en évidence les transformations qu’ils font subir aux meubles suscitent de nombreux commentaires positifs de la part de leurs followers.
Manos Dhada : perspectives de développement
À moyen terme, Fiona et José souhaitent changer d’échelle. Actuellement, la surface de leur boutique atelier atteint à peine 50 m². Ils rêvent donc de pouvoir doubler cette surface. Cela leur permettrait d’aménager un show room dans lequel ils pourraient exposer les meubles restaurés dont ils sont le plus fiers. Ils combineraient cet espace d’exposition avec un atelier ouvert dédié aux opérations de restauration en elles-mêmes. Celles réalisées par Fiona, bien entendu, mais aussi par ses étudiant(e)s à qui elle pourrait proposer des établis confortables.
Car Fiona et José souhaitent désormais mettre l’accent sur leur activité de formation à la rénovation de meubles anciens, en multipliant les sessions qu’ils organisent pour le moment à raison de deux séances par semaine. « Cela correspond à mon tempérament, explique Fiona. J’aime partager mes techniques avec mes étudiant(e)s, en leur montrant tout le potentiel qu’il est possible de tirer d’un vieux meuble à l’apparence décatie ! »
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Le nécessaire soutien de l’État aux petits entrepreneurs
Pour mener leur projet à bien, Fiona et José ont besoin de soutien. De la part des autorités, en particulier. Selon Fiona, « il serait bon que l’administration nous apporte son aide en accélérant les formalités administratives de type permis en tout genre ». En outre, la profession gagnerait sans doute à être davantage réglementée, valorisant ainsi davantage le statut et le savoir-faire des rénovateurs. « Actuellement, explique Fiona, tout le monde peut s’improviser rénovateur de meubles si un jour l’envie lui en prend. Alors que c’est une activité difficile, pour laquelle il convient de réaliser un cursus académique complet ».
Les connaissances que les restaurateurs doivent maîtriser concernent les techniques de restauration, bien entendu. Cependant, il est également nécessaire d’avoir de solides connaissances en matière d’histoire de l’art et de l’ameublement. « Cela permet d’éviter les faux-pas concernant le style des meubles qui nous sont confiés », conclut Fiona.
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Fiona nous présente quelques exemples du travail de restauration de meubles qu’elle réalise à Puzol, près de Valence (Espagne), en collaboration avec José. Photo : (c) Manos Dhada. Vidéo : (c) LaTDI.
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