Depuis dix ans, Lucie Le Borgne travaille dans le financement participatif. Aujourd’hui à la tête de sa propre structure, la Crowdfunding Factory, elle conseille les porteurs de projets sur les dos and don’ts pour une campagne réussie. Nous l’avons rencontrée pour qu’elle nous donne certains de ses tips… Tips qu’elle révélera intégralement lors de son webinaire coorganisé avec Adeline Cointe (attachée de presse) sur le thème « Crowdfunding et relations presse » le 1er février prochain à 14 heures.
Comme le rappelle Lucie Le Borgne, fondatrice de la Crowdfunding Factory, le financement participatif a toujours existé. Il s’apparente au mécénat, connu de tout temps dans le secteur culturel, ou aux dons visant à financer les projets humanitaires. Aujourd’hui, les modalités des campagnes de souscription ont évolué. Désormais, internet permet à une variété de projets de solliciter directement le public. « Aux États-Unis, la plateforme Kickstarter est à l’origine de ce phénomène, rebaptisé crowdfunding ou financement participatif ».
À son tour, Kickstarter, au départ dédiée exclusivement au financement de projets artistiques, a inspiré la création de nombreuses plateformes similaires avec des objectifs plus diversifiés. Projets entrepreneuriaux, associatifs, technologiques, etc. rien n’échappe plus désormais au crowdfunding ! Ce type de plateformes compense les défaillances des circuits de financement traditionnels. En effet, de nos jours, les banquiers sont devenus frileux et n’accordent leurs prêts qu’avec parcimonie.
Le financement participatif, c’est quoi ?
Il existe différents types de crowdfunding. Ainsi, Kickstarter, Ulule, Kisskissbankbank proposent un crowdfunding « en don contre récompense ». Comme l’explique Lucie Le Borgne, « un contributeur donne une certaine somme d’argent. En contrepartie, il reçoit une récompense symbolique ou physique, à l’exclusion de toute somme d’argent. Par exemple, j’ai accompagné il y a peu un projet dans l’édition de jeux de société. Parmi les contreparties offertes, figurait la possibilité de précommander le jeu. Ou le fait de voir son nom inscrit sur la boîte du jeu. Ou bien encore l’accès exclusif à une édition limitée ».
Le crowdfunding en don contre récompense permet de lever 6.000 € par projet en moyenne. Cette formule est particulièrement adaptée aux projets associatifs à fort impact social.
Outre le don contre récompense, il existe une variété de crowdfunding dite en « peer-to-peer lending ». Dans ce cas, des particuliers prêtent des sommes à un porteur de projet à un taux d’intérêt négocié à l’avance. Cela permet de se passer de l’intermédiation des banques.
Enfin, Lucie évoque l’ « equity crowdfunding ». En échange d’une somme d’argent, les contributeurs reçoivent des parts sociales de l’entreprise créée grâce à leurs dons. Cas particulier de l’equity crowdfunding, le « royalty crowdfunding » sert une rémunération aux contributeurs prenant la forme de royalties. C’est-à-dire que cette rémunération est fonction des résultats de l’entreprise, pendant une période donnée.
Définir et animer sa communauté
Selon Lucie Le Borgne, le lancement d’un jeu de société se prête parfaitement au financement participatif. « La campagne que j’ai conseillée visait à financer la production des premiers exemplaires d’un nouveau jeu de société ». Cette belle initiative a interpellé tout le monde, dans la mesure où tout le monde pouvait y jouer. De plus, ce jeu était fondé sur la BD Transperceneige bien connue du grand public, à tel point qu’elle a aussi fait l’objet d’une adaptation au cinéma.
Cette thématique a permis de cibler les fans de la BD et du film aussi. Les porteurs du projet ont ainsi pu s’appuyer sur une communauté déjà constituée, nombreuse et très engagée. Par ailleurs, la communauté des amateurs de jeux de société est elle-même très active, avec une pratique bien ancrée du crowdfunding.
Pour vous inscrire au webinaire Utilisez le pouvoir des médias pour réussir votre Crowdfunding (1er février 2024 à 14 heures), merci de cliquer ici.
Webinaire du 1er février : maîtriser ses relations presse dans le cadre d’une campagne de crowdfunding
Le 1er février prochain, Lucie Le Borgne coorganise avec Adeline Cointe (attachée de presse) un webinaire consacré aux relations presse. Les deux femmes donneront ainsi aux porteurs de projets, entrepreneurs et associations les clés leur permettant de maximiser les parutions d’articles dans la presse. Cela peut notamment se produire à l’occasion d’une campagne de financement participatif.
Ce webinaire s’appuie sur un constat. « Personnellement, j’accompagne un grand nombre de porteurs de projets ayant du mal à comprendre les relations presse. Comment faire pour maximiser ses chances de parutions ? En effet, il est souvent très compliqué, surtout lorsqu’on est très occupé, de prendre en charge cet aspect du projet. Comment définir les sujets abordés ainsi que le type de ressources ? Comment faire un communiqué de presse ? Où trouver les bons contacts ? À quel moment les approcher ? » Pour la plupart des porteurs de projets, les réponses à ces questions demeurent très floues.
Anticiper. Connaître ses objectifs.
À La Tribune de l’Initiative, Lucie Le Borgne a bien voulu donner un avant-goût de ses recommandations. Selon elle, il convient de prendre en compte un certain timing. « Avec Adeline Cointe, nous engagerons notre auditoire à s’y prendre bien à l’avance. Car les parutions dans la presse se font toujours avec un temps de décalage. En effet, il faut que les journalistes soient disponibles, qu’ils puissent disposer de créneaux dans leur média. Il convient également de prendre le temps nécessaire pour répondre aux questions lors d’interviews ».
Durant leur webinaire, les deux femmes souligneront qu’il est nécessaire de bien garder en tête ses objectifs lorsqu’on fait appel à la presse. « En effet, nombre de porteurs de projets me disent qu’ils souhaiteraient avoir des parutions dans tel média ou tel autre spécifiquement. Ils citent souvent des médias de premier plan. Je leur demande alors les raisons pour lesquelles ils tiennent absolument à paraître là plutôt qu’ailleurs. Souvent, leur ego entre ligne de compte. Bien qu’il ne soit pas leur meilleur conseiller ».
Ainsi, certains des projets que Lucie Le Borgne a accompagnés ont réussi à obtenir des parutions dans des médias prestigieux. Sans que cela n’ait le moindre effet sur leur campagne de crowdfunding. En revanche, d’autres projets ont décroché des parutions dans des médias plus modestes. Cependant, ces derniers, mieux ciblés, leur ont permis de toucher la communauté qu’il visait. « Finalement, ils ont ainsi pu recruter un grand nombre de contributeurs, assurant par là le succès de leur campagne de crowdfunding ».
Profil de la Crowdfunding Factory
Avec la Crowdfunding Factory, Lucie Le Borgne accompagne les porteurs de projets de plusieurs façons. Premièrement, elle propose des coachings de groupe, en accompagnant plusieurs porteurs de projets sur des périodes pouvant aller jusqu’à deux mois. Pendant ce laps de temps, elle organise des séances de coaching en groupe et à distance (par visioconférence). Par ailleurs, elle ouvre l’accès à des vidéos de formation en vue d’aider les porteurs à préparer et mettre en place leur campagne de crowdfunding. Ces derniers disposent ainsi d’un support durant toute la préparation de leur campagne et même au-delà.
Deuxièmement, Lucie Le Borgne propose des coachings individualisés. Elle travaille sur une stratégie sur-mesure à l’attention des porteurs de projets. Et elle les accompagne tout au long de la préparation et du lancement de leur campagne.
Enfin, troisièmement, elle propose aux porteurs de projets une prise en charge partielle ou globale de la gestion de la campagne de crowdfunding et de la communication associée. La Crowdfunding Factory s’occupe ainsi d’animer les réseaux sociaux, de faire la publicité ou encore de diffuser une newsletter régulièrement. Autrement dit, Lucie Le Borgne se charge de faire le buzz autour des projets de ses clients…
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2023 : une année dominée par les projets culturels pour la Crowdfunding Factory
En 2023, Lucie Le Borgne a travaillé avec une éditrice de livres pour enfants, Matita. Il s’agit d’une maison d’édition franco-italienne ayant obtenu d’excellents résultats sur Ulule. Elle a également accompagné Tribu Kafékouche, projet relevant également du secteur de l’édition. Enfin, elle a conseillé les créateurs d’un jeu de rôle, « Caravane », sur Ulule. Sans compter d’autres projets dans la tech ou bien dans la mode. Comme Lucie le constate elle-même, « 2023 a surtout été axée sur les jeux, l’édition et la culture ».
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Lucie Le Borgne (fondatrice de la Crowdfunding Factory) revient sur les ingrédients nécessaires pour une campagne de financement participatif réussie. Photo : (c) Marion Brunel. Vidéo : (c) LaTDI.
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