“Vous prenez-vous pour une star ?” C’est en ces termes peu amènes que Marie-Paule Pellé, responsable de la galerie Pook de la rue du Pré aux Clercs à Saint-Germain des Prés (Paris), aborde le photographe Fred Goudon en 2022. Devant le silence interloqué de ce dernier, elle lui explique que si tel est le cas, elle ne pourra pas travailler avec lui, aimant elle-même les gens simples ! Depuis, leur amitié ne s’est pas démentie. Aujourd’hui, Marie-Paule Pellé présente sa dernière exposition ‘Les beaux garçons‘ consacrée aux 40 ans de carrière du photographe Fred Goudon.
Issu de parents commerçants installés sur la Côte d’Azur, Fred Goudon se passionne pour la photo dès son plus jeune âge. Son père lui offre son premier appareil à 16 ans. Fred commence à photographier sa sœur, son chien ou des paysages. Au fur et à mesure de ses explorations, il découvre des angles originaux de prise de vue. Il aménage des sets dans sa chambre, à base d’étoffes plissées et autres corbeilles de fruits. Il se passionne également pour la lumière tout en jouant déjà avec les contrastes. En 2005, sa carrière explose lorsque Max Guazzini l’embauche sur le calendrier des Dieux du Stade. Là, sa méthode bien à lui de sublimer ses modèles athlétiques, parmi lesquels Morgan Parra, fait mouche ! Avec sa bonhomie, son côté simple et direct, ses provocations parfois, il amène invariablement ses modèles à se relâcher et à se donner complètement face à son objectif.
Rugbymen, pompiers… Fred Goudon sublime les ‘beaux garçons’
Pour ses shootings de groupes de pompiers, corps de métier dont Fred est devenu le photographe ‘officiel’ depuis la parution de son premier calendrier en 2016, convivialité et rigueur sont de mise. En début de journée de shooting, Fred distribue café et croissants à ses modèles. Rapidement, une atmosphère de franche camaraderie s’installe sur le set, même si les hommes se connaissent à peine. Puis les choses sérieuses commencent lorsque Fred Goudon demande que tout le monde éteigne son téléphone. Puis la magie du maestro se met à opérer. Parfois, ce dernier n’hésite pas à faire preuve d’un peu de fermeté dans la direction de ses modèles. Car la concentration est la clé des photos les plus réussies !
Dans ses clichés, Fred Goudon affirme ses partis pris esthétiques : noir et blanc ou monochromisme, rigueur des compositions, contrastes valorisant les courbes du corps et des muscles. Son style n’est d’ailleurs pas sans rappeler celui de Bruce Weber ou Herb Ritts. Eux-mêmes s’inspiraient déjà de Herbert List ou même de Leni Riefenshtahl.
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Les calendriers iconiques de Fred Goudon, photographe aimé du grand public !
Spécialiste des calendriers de charme destinés à une clientèle féminine qui l’adore, Fred Goudon a produit quantité de clichés de beaux garçons. En 2021, son livre On Fire (éditions Rizzoli, New York), rassemble ses plus beaux portraits de soldats du feu. Car il s’est imposé définitivement comme l’un des photographes ayant le mieux représenté l’univers fantasmagorique des pompiers, mais aussi des sportifs, des agriculteurs, etc. Comme personne, il est capable de sublimer la beauté de ses modèles pour en faire de véritables icônes de la virilité et du courage.
Depuis 40 ans, le catalogue de Fred Goudon s’est enrichi d’un grand nombre d’images fortes. Certaines sont déjà connues du grand public. Il nous donne un bel aperçu de son travail jusqu’au 6 avril à la galerie Pook de Marie-Paule Pellé, 15 rue du Pré aux Clercs, Paris 7. En vous rendant sur place, vous aurez l’occasion d’y retrouver certains des plus beaux garçons de Fred Goudon !
Crédit de la photo présentée en début d’article : SHY JIM (Photo & copyright Fred Goudon).
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Fred Goudon revient sur les épisodes marquants de ses 40 ans de carrière. Il nous présente aussi deux de ses ‘beaux garçons’ dans le cadre de l’exposition du même nom à la galerie Pook de Marie-Paule Pellé : Jimmy Carpentier et Lucas Martin. (c) Photo : Morgan Parra par Fred Goudon pour les DIEUX DU STADE, éditions robert Lafont. Vidéo : (c) LaTDI. Music : (c) ES_Mood – Timothy Infinite + Mylène Farmer, Déshabillez-moi.
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