Dans le contexte du grand retour de la souveraineté des États, comment accompagner la réindustrialisation de nos vieux pays européens ? En équipant les industriels, même les plus petits, des meilleurs systèmes d’information ERP. Ces derniers permettent d’optimiser « tout-en-un » le suivi de la production, des stocks, des ventes ou encore de la facturation. Forterro est le grand spécialiste européen des logiciels ERP de gestion intégrée pour les entreprises industrielles via le cloud. Selon Fred Stark, CTO de Forterro, seul le cloud présente les garanties suffisantes de performance et de sécurité.
Écrit en collaboration avec Karlem.
Aujourd’hui CTO de Forterro, Fred Stark se définit comme un informaticien pur et dur. « Je suis tombé dedans alors que j’étais tout petit ! » Il nous montre par écran interposé l’ordinateur sur lequel il a appris à programmer, qu’il conserve toujours à portée de main. « Il s’agit d’un Sharp PC-1211 de 1980. J’avais 13 ans et j’ai découvert l’informatique grâce à cette machine. Cela a été pour moi une révélation, une passion immédiate. Je passais tout mon temps éveillé à coder ! Même lorsque j’ai fait le tour du monde sur un bateau avec mes parents, je codais sur un TRS-80 Model 100 fonctionnant sur piles ».
Fred Stark : première expérience dans l’informatique financière
Par la suite, il découvre le Macintosh en 1985, peu après sa sortie. Et il devient développeur sur cette machine, embrassant la révolution impulsée par la micro-informatique. Par la suite, il découvre les ordinateurs NeXT de Steve Jobs, après que ce dernier a quitté Apple. « Entre cette machine et moi est née une véritable histoire d’amour ! » À tel point qu’il crée une startup dans les années 1990. « Nous travaillions avec les banques de détail prêtant de l’argent sur le long terme à leurs propres clients, tout en empruntant de l’argent à court terme. Donc, nous devions limiter leurs risques financiers liés à la volatilité des taux ».
Fred Stark revend son entreprise en 2003 à la société Misys, devenue depuis Finastra. Ensuite, il part travailler chez Thomson-Reuters où il s’intéresse au développement de plateformes de gestion de risques à l’attention cette fois des banques d’investissement.
Fred Stark approche le cloud grâce à… la note de frais !
Par la suite, Fred Stark quitte le domaine de l’informatique financière. Chez KDS, éditeur français de solutions logicielles de gestion des déplacements professionnels en ligne, il rencontre le cloud via la gestion en ligne des notes de frais. Pour lui, l’informatique est un métier en soi. « Qu’importe si l’on ‘fait’ du risque de taux ou bien de la note de frais ou bien encore de l’ERP. Tout cela demeure de l’informatique ».
Son expérience chez KDS lui apprend comment fonctionne une entreprise SaaS ou ‘entreprise cloud’. Fred Stark rappelle qu’une telle entreprise n’édite pas de logiciels destinés à être déployés chez le client. En revanche, elle développe des plateformes connectées. En l’occurrence, à un grand nombre de fournisseurs de voyages ainsi qu’aux utilisateurs finaux. Par la suite, KDS est rachetée par American Express Global Business Travel, plus grande agence de voyages au monde. Fred y travaille pendant trois ans en s’intéressant aux plateformes en lien avec la réservation du voyages en elle-même. Il s’occupe notamment des interactions avec les utilisateurs via des systèmes de chat.
En 2022, il finit par rejoindre Forterro, éditeur d’une quinzaine de solutions ERP à l’attention de 13.000 PME industrielles réparties dans toute l’Europe. Forterro propose ainsi des logiciels intégrés de gestion de la production, des stocks, des ventes et de la facturation adaptés à chaque entreprise en fonction de son secteur et de sa localisation. « De nombreux logiciels extrêmement puissants ont été écrits sur le sujet ces 25 dernières années. Or, je reste intimement persuadé que le logiciel ‘on premise’ développé et installé chez les clients est une chose qui, à terme, va disparaître. La seule façon efficace de continuer à faire fonctionner ces logiciels consiste à les ‘mettre dans le cloud’ ».
Forterro ne cherche pas à aboutir à un ERP unique
La stratégie de Fred Stark se situe à l’opposé de la convergence vers un seul produit. « Notre stratégie consiste à converger vers une plateforme. Au sein de cette dernière, les différents ERP que propose Forterro bénéficient d’un socle commun, en mutualisant un certain nombre de choses. Cependant, les spécificités de chacun sont destinées à demeurer ».
Certains clients de Forterro sont centrés sur la gestion d’entrepôts et de stocks. Ces derniers doivent pouvoir exécuter des ordres d’assemblage. Il s’agit alors pour eux de savoir où se trouvent les pièces dont ils ont besoin au sein de leur entrepôt pour pouvoir exécuter ces ordres.
D’autres clients travaillent dans l’aéronautique. Dans ce secteur, les problématiques se situent au niveau du suivi de la qualité, de la traçabilité des différentes tâches réalisés par une multitude d’acteurs. « L’idée d’aboutir à un produit Forterro unique ne pourrait convenir à des gens aussi différents ».
Forterro surfe sur la révolution du cloud
Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles une entreprise devrait aller sur le cloud. Premièrement, le cloud supprime tous les problèmes liés à la gestion opérationnelle quotidienne du système d’information de l’entreprise. Elle n’a plus à s’en occuper : Forterro s’en charge à sa place.
Deuxièmement, les mises à jour des logiciels sont fréquentes avec le cloud, ce qui donne à l’entreprise industrielle un accès plein et entier à l’innovation et aux nouvelles fonctionnalités que l’éditeur met à sa disposition.
Troisièmement, le cloud peut être utilisé depuis n’importe où. Les collaborateurs peuvent ainsi travailler de chez eux ou de n’importe quel autre endroit. Car ils sont en mesure de se connecter aux ressources de l’entreprise, où qu’ils se trouvent. Or, cette nécessité est appelée à devenir pérenne.
Quatrièmement, les modalités d’intégration sont également plus faciles. Par exemple, quand le client souhaite accueillir dans son système une tierce partie, il n’a pas besoin de modifier son système d’information en ouvrant ses fire walls, avec tous les problèmes de sécurité que cela suppose. Enfin, cinquièmement, le modèle financier de la souscription sous-tendu par le cloud rend les choses plus simples à gérer et à anticiper pour de petites entreprises.
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Le passage au cloud pour les petits éditeurs de logiciels : mission impossible !
Face à la nécessité de plus en plus pressante de passer au cloud, un petit éditeur de logiciels peut avoir recours, premièrement, au lift & shift. Au lieu d’installer le logiciel chez son client, il l’installe chez lui. Puis il le gère pour son client. Problème : cela fait exploser les coûts opérationnels ! « Il est difficile de gérer l’installation d’un logiciel crucial pour l’activité d’une seule entreprise. S’il faut mener plusieurs centaines d’installations de front, cela devient impossible ! » Par exemple, concernant les problématiques spécifiquement liées à la sécurité, Forterro investit chaque année plus d’un million d’euros. Il est bien évident qu’une telle dépense est hors de portée pour un petit éditeur !
Deuxièmement, les petits éditeurs peuvent choisir de créer une nouvelle version cloud de leur logiciel. En faisant par exemple la version web / html d’un logiciel permettant de se connecter depuis l’extérieur. « Mais cela suppose d’entrer dans un tunnel de développement extrêmement long et risqué. En effet, la réécriture d’un logiciel pour le web peut se révéler extrêmement complexe et aboutir à un échec ».
À l’opposé, Forterro comprend l’évolution du marché et des besoins des petits éditeurs. Elle seule a les reins suffisamment solides pour consentir à des investissements de long terme. « Nous sommes parfaitement au courant des problématiques liées à la sécurité de ce type de solutions. Nous sommes capables d’anticiper le temps long. Enfin, nous sommes en mesure d’accompagner le client durant la transition de son ERP vers le cloud ».
Dernier élément concernant les petits éditeurs voulant aller dans le cloud : « avec le cloud, vous passez à un modèle de souscription. Or, cela nécessite pour l’éditeur d’avoir des réserves financières, car il renonce à des revenus importants qui lui sont versés immédiatement. En lieu et place, il collecte des revenus plus réguliers mais d’un niveau moindre. Nombre d’entreprises ne peuvent pas se le permettre. En rejoignant Forterro, le petit éditeur peut s’appuyer sur nos infrastructures, nos connaissances et nos moyens ».
La migration vers le cloud est-elle naturelle pour les chefs d’entreprise ?
En Europe, selon le pays, les clients et les prospects de Forterro démontrent une appétence variable vis-à-vis du cloud. Dans les pays nordiques, le cloud est entré dans les mœurs. Car les clients ont compris les bénéfices qu’ils pouvaient en tirer. Par conséquent, ils se dirigent spontanément vers ce type de solutions.
Concernant le UK, ce dernier bénéficie d’un niveau relativement avancé de prise de conscience de l’importance du cloud par les chefs d’entreprise. Même s’il demeure en-deçà des pays nordiques. Sur la marche inférieure, nous retrouvons les pays germaniques (Allemagne, Suisse).
En queue de peloton se situent la France et l’Espagne. « Dans ces pays, note Fred Stark, nos clients n’ont pas encore complètement réalisé les bénéfices qu’ils pouvaient tirer du cloud. Cela ne veut pas dire qu’ils y sont hostiles. Cependant, le basculement que l’on peut constater ailleurs n’a pas encore eu lieu ».
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Fred Stark (CTO de Forterro) nous présente les avantages de Fortee, l’ERP de Forterro destiné plus particulièrement aux TPE industrielles. Photo : (c) Forterro. Vidéo : (c) LaTDI. Music : (c) ES_Unravel (Instrumental Version) – Zorro.
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