Klaro : osez réclamer les aides auxquelles vous avez droit ! (Cyprien BOUTARD GEZE)

Que recouvre le « non-recours au droit » ? Cette expression désigne le fait de ne pas réclamer les aides auxquelles vous avez droit, par suite par exemple d’une phobie administrative. Cela concerne généralement les foyers les plus modestes, qui ont pourtant le plus besoin du surcroît de pouvoir d’achat que cela pourrait leur apporter. Concerné par cette injustice sociale, Cyprien BOUTARD GEZE mène depuis 2018 son combat contre le « non-recours au droit ». Aujourd’hui, il propose aux employeurs des abonnements à sa plateforme Klaro. Mise à disposition des salariés, cette dernière leur permet de facilement réclamer les aides auxquelles ils ont droit !

Le parcours estudiantin de Cyprien BOUTARD-GEZE, fondateur de Klaro, est au départ classique, avec un cursus en école de commerce doublé d’un autre en droit. Par la suite, il travaille en tant qu’administrateur judiciaire pendant trois ans. Collaborateur dans un cabinet, Il s’occupe alors de redresser des entreprises en faillite. « Un métier très intéressant et exigeant. Cela m’a permis de voir un tas de situations variées dans le monde des affaires ».

Cependant, Cyprien est en parallèle bénévole à la Croix-Rouge. « En participant à des permanences sociales le soir, j’ai découvert une problématique extrêmement forte en France, sans qu’elle ne soit vraiment adressée : celle du non-recours au droit. On aidait des personnes, des familles en situation précaire, parfois même à la rue. Ces dernières venaient nous voir pour faire le point sur leurs démarches administratives. Nous les aidions à se remettre sur les rails ».

Le non-recours au droit, fléau de nos démocraties

C’est à ce moment-là que Cyprien BOUTARD GEZE réalise qu’une grande partie des administrés français ne réclament pas les aides auxquelles ils ont pourtant droit. « Entre 30 et 40% des deux mille aides disponibles ne trouvent jamais leurs bénéficiaires dans notre pays. Par conséquent, chaque foyer passe à côté de 1.300 euros d’aides potentielles par an. Cela représente 37 milliards d’euros sur l’ensemble de la population. C’est un problème bien identifié auquel les pouvoirs publics et les associations essaient d’apporter une réponse, sans succès jusqu’à présent ».

C’est dans un tel contexte que Cyprien BOUTARD GEZE monte Klaro en 2018. « Je tenais à m’appuyer sur un modèle économique fort visant à apporter une solution au non-recours au droit, de façon entièrement gratuite pour les personnes dans le besoin. Car ce sont malheureusement souvent ceux qui ne reçoivent pas ces aides qui en ont le plus besoin ». En revanche, Klaro réalise 100% de son chiffre d’affaires grâce aux abonnements financés par les entreprises à l’attention de leurs collaborateurs.

L’intérêt des entreprises pour Klaro

En discutant avec de nombreux dirigeants, DRH, etc., notamment dans les secteurs les plus en tension, Cyprien BOUTARD GEZE constate qu’ils sont tous confrontés à la problématique suivante. Ces derniers lui disent : « Je n’arrive pas à recruter et je n’arrive pas à garder mes employés ». C’est notamment vrai pour les entreprises industrielles, celles des transports routiers, des services à la personne, de la grande distribution, etc. Ensemble, elles représentent 75% des grandes entreprises en France.

Lorsque Cyprien essaie de creuser les raisons liées à ces difficultés de recrutement, les dirigeants lui font toujours le même type de réponses. « Mes employés ont une problématique de pouvoir d’achat. Ils ne gagnent pas assez d’argent pour vivre confortablement ». Aujourd’hui, une grande partie des entreprises en France n’ont pas la capacité d’augmenter les salaires. Elles se tournent par conséquent vers d’autres solutions pour améliorer le pouvoir d’achat de leurs salariés.

Klaro et la confidentialité des informations des salariés

Lorsqu’une entreprise met Klaro en place, elle envoie une invitation à tous ses salariés en leur disant : « Écoutez : nous avons choisi de mettre en place Klaro au sein de l’entreprise. On offre cela à tous les salariés et donc vous allez recevoir un mail vous invitant à activer votre compte Klaro. Cela vous donnera l’accès à un conseiller dédié avec lequel vous pourrez faire le point sur votre situation administrative. Il pourra ensuite vous aider dans vos démarches pour réclamer les aides auxquelles vous avez droit ». À la suite de cet envoi de mails, 50% des salariés s’inscrivent et utilisent Klaro. Alors que, habituellement, le taux d’activation pour les avantages salariés se situe plutôt entre 5 et 10%.

L’activation de leur compte donne aux salariés une relation directe avec Klaro, sans nul intermédiaire. C’est-à-dire que les informations ne sont jamais transmises à un tiers, pas même à leur employeur. « L’accompagnement que nous allons faire, les aides que nous allons trouver, tout cela demeure confidentiel et ne dépasse jamais le cadre de la relation entre Klaro et le salarié ». Cela induit un niveau de confiance très élevé. Le salarié se dit alors : « Je peux confier toute ma situation à Klaro. Cela ne va pas jouer sur une éventuelle négociation que j’aurais avec mon DRH sur mon salaire ou quoi que ce soit d’autre. Car ce sont deux choses complètement dissociées ».

Klaro identifie tous les dispositifs d’aides…

Selon Cyprien BOUTARD-GEZE, si un particulier souhaite connaître toutes les aides auxquelles il a droit, il lui faut lire l’ensemble de la documentation émise par des centaines d’organismes nationaux : les ministères et autres organismes liés au logement, au handicap, aux services à la personne, etc. Il faut aussi qu’il se penche sur toute la documentation émise par sa Région, son Département, sa Commune, etc. Et cela ne s’arrête pas là ! Il lui faut prendre également connaissance des dispositions prévues par sa convention collective, sa mutuelle ou encore ses contrats d’assurance, etc. Aujourd’hui, Klaro permet d’avoir une vue d’ensemble relativement facilement sur tous ces dispositifs.

Par ailleurs, la réglementation change constamment, ce qui nécessite de mettre en place une veille permanente… Or, cette veille constitue l’une des principales tâches réalisées par Klaro. « Nous avons une équipe dédiée travaillant avec des trackers. Ces derniers nous remontent en moins de vingt-quatre heures tout changement nécessitant de mettre à jour les aides ».

… et vous aide à les obtenir

Une fois que les particuliers ont une bonne vue d’ensemble des aides auxquelles ils ont droit, l’étape suivante consiste à calculer le montant de ces dernières. Cette opération peut se révéler particulièrement complexe. « D’ailleurs, nous faisons régulièrement procéder à des rectifications (à la hausse) concernant le montant des aides reçues par nos utilisateurs. Autrement dit, nous obtenons de l’administration qu’elle leur verse une aide plus élevée que le montant qu’elle leur allouait jusqu’alors. Parce que l’administration elle-même fait parfois des erreurs ».

Enfin, le dernier point concerne les démarches administratives. Pour demander une aide, il est généralement nécessaire de remplir un formulaire, ce qui peut se révéler extrêmement long et complexe. « Par exemple, si vous êtes en situation de handicap, vous avez un formulaire « MDPH » d’une vingtaine de pages à renseigner. Il est d’autant plus difficile à remplir qu’il s’adresse à un public touché par le handicap. Pourtant, l’administration réserve à ces personnes l’un de ses formulaires parmi les plus complexes ». Il en est de même pour les personnes souhaitant demander le RSA.

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Klaro abaisse les barrières administratives

Comme le déplore Cyprien BOUTARD-GEZE, c’est aux personnes en décrochage social que l’on en demande le plus ! D’autant que, en dehors des informations à fournir, il convient en outre de constituer des dossiers de pièces. Cela recouvre une ribambelle de documents administratifs parfois difficiles à retrouver !

Tout cela constitue une barrière à l’entrée tellement forte qu’une personne sur deux se décourage, alors même qu’elle sait qu’elle a droit à une aide. Car la difficulté administrative fait peur. Ces personnes auront donc besoin des conseillers humains mis à leur disposition par Klaro pour les accompagner. « Cela permet de leur mettre le pied à l’étrier en cassant cette complexité administrative. Grâce à Klaro, l’utilisateur se dit : “Ok je ne suis pas seul. J’ai un humain qui a l’habitude d’accomplir cette démarche-là et qui est expert en la matière. Il sait exactement comment obtenir ce que je recherche. S’il accomplit cette démarche avec moi, je pourrai obtenir ce à quoi j’ai le droit” ».

Parmi la cinquantaine de questions que pose Klaro, la plateforme fait en sorte de guider ses utilisateurs pas à pas. Ils passent ainsi une quarantaine de minutes à faire leur simulation. Ce faisant, ils n’ont pas le sentiment d’avoir réalisé une tâche fastidieuse parce qu’ils sont accompagnés. « En effet, nous gamifions autant que possible l’expérience de sorte que cela ne soit pas désagréable ».

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