Sportive depuis sa plus tendre enfance, Lylou a pratiqué le judo, la gymnastique, la muay thaï (boxe thaï). Puis, elle a par la suite décidé de privilégier ses études. Titulaire d’un bac S, elle est attirée par le commerce, tout en recherchant ce petit ‘plus’ qui la fera vibrer. Pour réaliser son rêve de devenir agente de footballeur, elle compte bien s’appuyer sur l’expérience acquise à la Sports Management School. Actuellement en Bachelor 3, elle se confie sur son expérience d’étudiante de la SMS.
Bonjour Lylou, la Sports Management School, c’est quoi ?
Il s’agit d’une école de commerce à part entière, dont le campus est situé à La Villette. L’ensemble du cursus s’effectue en présentiel. Les cas pratiques, les cours ainsi que l’ensemble des travaux proposés sont axés sur le sport business (marketing, sponsoring). Par exemple, parmi les études de marché par groupes que nous avons dû réaliser, nous nous sommes penchés sur les crises et leur gestion dans le secteur du sport (aspects politique, environnemental).
Pour entrer à la SMS, j’ai dû passer un entretien de motivation en visio, avec une partie en anglais. J’ai aussi dû constituer un dossier de candidature dans lequel j’ai expliqué mon degré d’implication dans les disciplines sportives au lycée. L’obtention du bac constitue la clé permettant d’intégrer la SMS.
Comme pour n’importe quelle autre école de commerce, les frais de scolarité sont relativement élevés (8.950 € l’année). Pour financer leurs études, nombre d’étudiants contractent des prêts étudiants. Par ailleurs, le système de l’alternance (trois semaines en entreprise et une semaine de cours au niveau du Bachelor 3) permet de financer son parcours estudiantin. L’École a aussi mis en place une bourse au mérite, sur le critère du nombre de missions de bénévolat effectuées dans le cadre de la SMS, mais aussi sur les notes et les absences. Tout le monde peut envoyer son dossier pour essayer d’obtenir cette bourse, pouvant aller jusqu’à 1.000 €.
Faut-il être sportif soi-même pour intégrer la SMS ?
On peut être un bon sportif, comme simplement se contenter de regarder le sport à la télévision. Les entretiens d’admission sont centrés sur l’intérêt que l’on porte au sport. Cependant, on n’a pas besoin de le pratiquer de façon compétitive.
Il est vrai que l’École mêle parmi ses profils d’étudiants des sportifs de haut niveau (champion de taekwondo, boxeur se destinant à la boxe professionnelle). La SMS propose ainsi un Bachelor 100% en ligne pour accommoder ces derniers. Mais elle est également ouverte aux non-sportifs.
Que souhaitez-vous faire plus tard ?
Je cherche à faire un métier qui bouge, car je n’aime pas être enfermée dans un bureau toute la journée. Je suis une personne de terrain. Comme j’aime beaucoup le foot, je me suis penchée sur la façon dont les footballeurs géraient leur carrière (contrats, club, prix de transfert). Le métier d’agent sportif, qui nécessite de passer un concours organisé par les fédérations sportives, est un métier attractif. Complet, il permet d’avoir un pied dans le sport et un autre dans le business.
Comment voyez-vous le monde du sport business ?
Quand on pense au sport, on a tendance à se concentrer sur ce qui se passe sur le terrain. On oublie tout ce qui est caché et qui permet à l’athlète de concourir : staff médical, gestion du club, gestion des équipes. Les gens voient le sport comme une activité de loisir uniquement, pas comme une activité professionnelle impliquant de nombreuses personnes aux profils différents.
Les athlètes sont des entreprises à eux tout seuls. Derrière l’athlète, nous avons des personnes qui gèrent sa carrière, son image. Or, tous ceux qui veillent sur ses intérêts n’ont pas la reconnaissance qu’ils méritent. Pourtant, ils passent beaucoup de temps en réunions de négociation, en voyages. Ils se plient aux exigences de l’athlète, aussi.
Les clubs sont également des entreprises, avec des centaines de personnes mobilisées tous les jours, ne serait-ce que pour organiser un match de foot, par exemple, que ce soit en ligue 1 ou en ligue des champions. Là encore, un grand nombre de personnes travaille dans l’ombre sur les aspects événementiels, la gestion financière des places vendues, les goodies, la buvette, la sécurité, etc. De nombreux bénévoles s’impliquent également. Il existe donc un grand nombre de « petits métiers » indispensables au bon fonctionnement de chaque club ou fédération.
Tous les sports, même en dehors du foot, nécessitent d’être organisés et managés (handball, basket, boxe). Même si les échelles des moyens financiers varient, chaque discipline possède un grand nombre d’amateurs. Il est vrai que le foot, le rugby ou le tennis concentrent l’essentiel de l’attention des médias et donc du public. Au moment de grands évènements tels que les JO, d’autres sports sont susceptibles de voir le nombre de leurs licenciés exploser, notamment si la France ramène une médaille.
Comment les étudiants de la SMS espèrent-ils intégrer le sport business ?
La SMS est tournée vers la professionnalisation, même en dehors du système de l’alternance. Les trois premières années, par exemple, chaque étudiant doit réaliser un stage de deux mois, puis de quatre mois, puis enfin de six mois. Cela lui permet de mettre un pied dans le monde du sport. Les entreprises peuvent ainsi rappeler les stagiaires dont elles ont été satisfaites pour les salarier au terme de leurs études.
Nous avons également des missions de bénévolat à réaliser, au travers des partenariats noués par la SMS avec certains clubs. Par exemple, j’ai été bénévole au Red Star, au Racing 92. J’ai des camarades qui vont au Paris Basketball. Le bénévolat nous permet de nous créer notre propre carnet d’adresses. Le but de l’école consiste à exposer le plus possible les étudiants au monde professionnel du sport, de façon à faciliter leur embauche éventuelle.
L’École a mis en place une plateforme, ‘Jobteaser’, sur laquelle nous pouvons trouver des offres de stages, d’alternances, de CDD, voire de CDI. Toutes ces offres sont liées au sport. Nous avons également la chance d’assister à des cours très variés et très complets : marketing, sponsoring, communication, comptabilité ou gestion. Nous touchons à tous les sujets. Par la suite, nous pouvons continuer en master pour nous spécialiser afin de devenir journaliste sportif, par exemple.
Un étudiant issu de la SMS peut se destiner à devenir directeur marketing, community manager, directeur des ressources humaines, directeur commercial ou comptable. Dans le domaine de l’événementiel, il peut devenir chef de projet sur un évènement, ou bien chef de produit.
Quelle est la journée typique d’un étudiant à la SMS ?
En Bachelor, les journées de cours commencent à 9 heures et se terminent à 17 heures. Elles se répartissent en deux cours, organisées en blocs de 3,5 heures. Pendant la première année, nous nous intéressons aux instances du sport. En deuxième année, nous nous penchons sur l’événementiel, avec la création d’un évènement de A à Z (planification, préparation du budget, façon de monter un évènement, etc.). En troisième année, nous sommes davantage focalisés sur le marketing.
Parmi les matières enseignées tout au long du Bachelor, nous retrouvons l’économie ou l’histoire du sport. L’anglais est aussi une matière importante, avec quatre heures de cours par semaine. Toutes nos matières orientées business sont dispensées en anglais. Nous passons le TOEFL en deuxième année. Dans le monde du sport, il est indispensable de bien parler anglais.
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Les cours sont réalisés par des intervenants extérieurs professionnels, comme des journalistes sportifs. Ils ne s’appesantissent pas trop sur la théorie. La pratique et l’oral sont privilégiés, au contraire. Nous avons de nombreuses mises en situation. Si bien que les cours sont généralement très animés et vivants. Ils sont ponctués par de nombreuses discussions avec le prof, sur l’actualité du sport, par exemple. Pendant les cours, nous ne prenons généralement pas beaucoup de notes. Nous nous concentrons sur l’échange oral avec l’intervenant. Ce dernier nous envoie son support de cours par la suite.
Comment l’organisation des JO à Paris en 2024 participe-t-elle à l’engouement pour le sport business ?
Ce type d’évènements génère de nombreuses propositions de missions de bénévolat, des opportunités de stages ou même des offres d’emplois, cela dès à présent.
Pour chaque étudiant, les JO représentent un tremplin. Cela permet d’ajouter une expérience professionnelle en plus. Mettre sur son CV le fait qu’on a travaillé sur les JO représente un plus, car nous observons et participons à un évènement d’envergure mondiale.
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Lylou nous parle de son expérience en tant qu’étudiante à la Sports Management School, notamment lorsqu’elle s’est lancée dans l’organisation d’un évènement eSport. Photo : (c) SMS. Vidéo : (c) LaTDI
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