Dans la première partie de son interview, Cécilia Moussut, directrice des relations extérieures de Nomad Éducation, nous a décrit le modèle économique de son entreprise. Refusant d’avoir recours aux levées de fonds, elle mise à l’inverse sur la qualité de ses contenus, suffisant à elle-seule à garantir sa viabilité financière. Dans la deuxième partie de son entretien, Cécilia nous parle de la « mission » de la société : donner accès au savoir et à l’éducation à un public aussi large que possible…
Concrètement, que fait le jeune recherchant une appli l’aidant à réviser son bac ? Il peut toujours télécharger Nomad Éducation. Il arrive alors sur un contenu qui se présente sous la forme de mini-cours ou fiches de synthèse, très pratiques pour revoir un cours en un clin d’œil. Ensuite, l’utilisateur se teste et s’autoévalue via des quizz, dont il peut découvrir les réponses expliquées plus tard.
C’est extrêmement simple, d’autant que les cours sont disponibles en audio également. « Nos contenus sont donc simples, clairs, mais ils plaisent énormément et se révèlent efficaces. Y compris en mode hors connexion. C’est-à-dire que le jeune, une fois qu’il a téléchargé l’application, peut l’utiliser même quand il n’est pas connecté ».
Un accès garanti, même en zone blanche, jusqu’en Afrique
Nomad Éducation enregistre de nombreux pics d’audience au moment de la crise sanitaire, en assurant la continuité pédagogique grâce à son application mobile, même en zone blanche. Par ailleurs, comme elle est accessible depuis un smartphone, toutes les familles, même les plus modestes, y ont accès.
Cette facilité d’accès explique sans doute le succès que rencontre l’appli, jusqu’en Afrique ! « Nous sommes allés récemment au Maroc en mission. Nous avons constaté que, même dans les endroits les plus reculés, il y avait toujours une personne de la famille en possession d’un smartphone. Et donc capable de télécharger Nomad Éducation ».
Nomad Éducation, « RGPD compatible » !
Nomad Éducation garantit aussi la protection des données de son jeune public. Elle a ainsi été récemment « certifiée RGPD » par la CNIL qui l’a auditée. Il est vrai que l’appli demande au jeune un profiling, au moment où il crée son compte. « Nous lui demandons le type d’études vers lequel il souhaite s’orienter. Cela aide à mieux cibler la publicité qui finance notre modèle, de façon à en accroître l’efficacité. Nous proposons à nos annonceurs de faire de la publicité affinitaire. Ainsi, le jeune qui déclare vouloir poursuivre ses études dans le tourisme, par exemple, ne recevra aucune information de la part d’écoles d’ingénieurs. Les messages concerneront les domaines qu’il aura déclarés comme l’intéressant, à défaut de tous les autres ».
Par ailleurs, quand le jeune remplit son profiling, il doit cocher une case s’il souhaite être mis en relation avec des écoles ou autres établissements susceptibles de l’intéresser. S’il dit oui, ses données seront effectivement transmises aux écoles. Dans le cas contraire, il ne se passe absolument rien.
De même, comme le public de l’appli est constitué d’élèves et étudiants depuis la 6e jusqu’au niveau bac + 3, Nomad Éducation s’abstient de toute publicité vis-à-vis des élèves de 6e ou de 5e. « En effet, nous respectons l’âge minimum requis de 15 ans. De plus, pour un jeune de moins de 15 ans, il revient à ses parents de l’inscrire ».
Nomad Éducation : numérique et sport font bon ménage
De même, lors du profiling, l’appli demande aux jeunes le temps qu’ils souhaitent consacrer à leurs révisions. Cela peut aller de 15 minutes à une heure et demie par semaine. « Nous ne les encourageons donc pas à constamment être sur leur téléphone ». Car Cécilia et son équipe sont conscients de l’importance pour les jeunes de se déconnecter régulièrement. C’est la raison pour laquelle, depuis un an, ils proposent des cours de sport gratuits dans l’application. L’idée consiste à faire bouger les jeunes pour les aider à combattre la sédentarité.
Depuis le collège jusqu’au lycée, les jeunes font du sport dans le cadre de leur cursus. Une fois qu’ils ont atteint les études supérieures, le sport devient optionnel. Nombre d’étudiants arrêtent donc toute pratique sportive. Pour compenser, Nomad Éducation propose des séances de sport pendant la pause déjeuner, les soirs, les week-ends, etc. Cela prend la forme de cours de yoga, de renforcement musculaire, pilâtes ou encore stretching.
Un million de jeunes sur Nomad Éducation !
Nomad Éducation a désormais dépassé le seul niveau du bac de ses débuts. Tous les niveaux sont désormais concernés. Cela va du collège à bac +3, y compris les BTS, les BUT, etc. Tous les bacs sont concernés, y compris les bacs pro et les CAP. Tandis que les anales et autres guides sont régulièrement publiées à l’attention des élèves de la filière générale, les autres (bac pro, CAP, etc.) sont laissées sur le côté. Nomad Éducation a décidé de remédier à cette situation injuste !
Comme Cécilia le rappelle, « aujourd’hui, un million de jeunes ont recours à notre appli chaque année. Parmi eux, nous comptons 250.000 collégiens, 500.000 lycéens et 200.000 étudiants. L’essentiel de notre public est donc constitué par les lycéens, notamment les élèves de terminale qui passent le bac. L’année dernière, un tiers des élèves de terminale ont révisé sur notre appli ».
Nomad Éducation et le machine learning
Le succès de l’application s’explique en partie par l’interactivité du format applicatif. Les jeunes peuvent s’autotester ou consulter leur tableau de bord. En 2019, l’appli a gagné le Prix i-Lab de la BPI après avoir intégré l’adaptive learning parmi ses fonctionnalités. Ce projet, mêlant enjeux technologiques et pédagogiques, a représenté un travail de deux années. D’une part, Nomad Éducation a intégré des algorithmes permettant d’adapter les exercices au niveau réel du jeune.
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D’autre part, concernant la pédagogie, les profs ont produit un arbre des connaissances permettant de relier les notions entre elles. « Pour cela, nous avons analysé les datas dont nous disposions. Par exemple, concernant une question de physique, nous avons pu compter sur le panel de 30.000 ou 40.000 jeunes ayant déjà répondu à cette question. Nous avons analysé tous ces retours, de manière à proposer une recommandation de parcours scolaire en fonction du niveau de l’utilisateur ».
Par ailleurs, poursuit Cécilia, « nous refusons de stigmatiser le jeune qui n’y arriverait pas du premier coup. En effet, cela le découragerait et le démotiverait. Nous n’allons pas souligner ses lacunes en le renvoyant explicitement aux programmes des niveaux inférieurs. Au contraire, nous allons l’encourager et lui poser des questions, sans pour autant lui révéler qu’il s’agit d’une révision de programmes qu’il est déjà censé avoir acquis ».
Nomad+, une option payante accessible via le web…
Certes, l’application est gratuite pour tout jeune souhaitant réviser le programme de son année en cours. Cependant, il n’a pas accès aux contenus des autres niveaux. « Nous avons donc créé un espace payant, Nomad+, permettant d’aller plus loin. Là, l’élève peut retrouver l’ensemble de notre contenu, couvrant les 450 diplômes. S’il a envie de réviser le programme de 6e, ou bien s’il est curieux et qu’il décide de consulter le programme d’anatomie de médecine, il est en mesure de le faire ».
En outre, Nomad+ propose une préparation à l’oral des concours des grandes écoles (culture générale). Ou encore des modules d’entraînement aux tests de langues (TOEIC ou TOEFL). Nomad+ ouvre également l’accès aux « essentiels », se présentant comme des infographies ultra-colorées incluant schémas, cartes, etc. L’utilisateur est alors en mesure de saisir en un clin d’œil, de façon visuelle et infographique, les informations qu’il veut assimiler.
Cependant, il n’en demeure pas moins que l’application gratuite est déjà suffisante. En effet, elle reprend l’ensemble des programmes de l’année en cours, en fonction du niveau du jeune. « Nous ne perdons pas notre objectif premier : favoriser le succès scolaire du plus grand nombre », conclut Cécilia !
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Nomad Éducation est une « société à mission ». En quoi cela consiste-t-il ? La réponse de Cécilia Moussut, Directrice des relations extérieures de Nomad Éducation. Photo : (c) Nomad Éducation. Vidéo : (c) LaTDI.
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